Orient Express
L’Orient Express. Un jour, Gare de l’Est, il était là, à quai, prêt à prendre le départ. Le moment était rare et inattendu, et depuis le pont, j’avais pris le temps de l’immortaliserd’un ou deux clichés. Un passant, surpris, m’avait interpellée « Que photographiez-vous ? » « Mais l’Orient Express voyons ! » Le soir, j’avais osé checker le prix d’un billet d’un voyage dans ce train mythique. Voyage hors-norme. Prix hors-norme. Le rêve de pouvoir embarquer dans ce train était hors de portée. D’autant qu’au prix du billet il faut ajouter celui de la garde-robe qui convient, la mienne était loin de correspondre au dress-code qu’impose ce train exceptionnel. Un samedi de septembre, dans le cadre des journées du patrimoine, l’Orient Express a fait escale à Lille. Pendant deux jours, par visites organisées dont les places se sont arrachées en quelques heures seulement, l’Orient Express, s’est laisser dévoiler. Un samedi de septembre, j’ai donc réalisé une part de mon rêve. Je suis montée dans l’Orient Express. Pas pour Istanbul, seulement pour la longueur du quai. Mais avec mes Stan Smith en guise de talons aiguilles, j’ai déambulé de la 1ere à la 6ième de ses prestigieuses voitures. Il m’a offert de me vautrer dans ses luxueux sièges de sa 1ère classe. Il m’a offert de m’imaginer hors du temps, de m’imaginer me laisser porter au son des tata-tata-toum, et au gré des paysages. C’était un samedi de septembre à 18h45. Ça a duré 45 minutes. Sous la lumière d’une belle fin de journée ensoleillée.