Soigner n'est pas violer
Samedi j'étais à Paris, devant l’hôpital Tenon. Parce qu'il n’est plus possible qu'encore, soigner puisse être violer. Parce que ce n’est plus possible que la déontologie et la loi Kouchner puissent être encore bafouées. Parce qu’il y a bien omerta. Parce que moi même victime, à 23 ans et à 43 ans. Parce que ma plainte au procureur est restée sans réponse. Parce que ma dernière tortionnaire, que je me suis obligée à revoir pour lui expliquer les conséquences de ses actes, n’aura eu comme seul argument, « j’ai appris comme ça ». Parce qu’il ne m’a fallu que 30 secondes pour lui faire reconnaitre que les actes pratiqués avaient été inutiles. Parce que je n’accepte toujours pas la sidération qui a été la mienne et qui m’a empêché de réagir... que j’en ai sombré, et que j’ai failli en crever. Parce que les douleurs chroniques sont toujours là. Parce qu’après des mois de thérapie je ne suis toujours par guérie et que je ne guérirai jamais de ces viols répétés. Parce que pour une fois, à protester, je me sentie moins seule. Parce qu’il faut que la parole continue de se libérer. Parce qu’il est important d’accompagner et d’entourer les victimes. Parce qu’il faut qu’enfin les choses changent. Bravo mesdames pour votre courage à oser dénoncer. Continuons ! 👊 #stopvog